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Pornhub aurait bénéficié d'un passe-droit pour les allégations de pornographie juvénile

Selon le député néo-démocrate Charlie Angus, la GRC et le gouvernement libéral continuent de laisser tomber les victimes en permettant à ces plateformes de se soustraire à leurs obligations légales en vertu des lois sur la pornographie juvénile et sur la diffusion d’abus sexuels non consensuels.


8 avril 2021


Pornhub aurait bénéficié d'un passe-droit pour les allégations de pornographie juvénile selon des documents de la GRC

OTTAWA – Des documents internes de la GRC soulèvent des questions troublantes sur l’échec de la GRC à enquêter sur les allégations publiques de pornographie juvénile et de violence non consensuelle sur le site pornographique canadien Pornhub/MindGeek. Selon la note d’information lourdement caviardée, la GRC a négligé les allégations soulevées par les victimes, affirmant qu’il s’agissait d’une question de compétence floue. La note d’information indique que la GRC préfère travailler sur le principe de la conformité volontaire avec les géants de la pornographie comme Pornhub.

Selon le député néo-démocrate Charlie Angus, la GRC et le gouvernement libéral continuent de laisser tomber les victimes en permettant à ces plateformes de se soustraire à leurs obligations légales en vertu des lois sur la pornographie juvénile et sur la diffusion d’abus sexuels non consensuels.

« Les allégations de contenu abusif sur les sites Mindgeek/Pornhub ont choqué les gens, a déclaré M. Angus. Si des enfants sont agressés en vidéo, ils s’attendent à ce que la GRC ouvre une enquête. Au lieu de cela, la GRC s’est mise à l’écart. Nous apprenons que les seules mesures qu’elle a prises étaient de discuter amicalement avec Mindgeek et qu'elle a finalement décidé que la conformité volontaire était la meilleure voie à suivre. C’est inacceptable ».

Lors d’un témoignage devant le comité de l’éthique le 22 février dernier, le commissaire adjoint Stephen White de la GRC a confirmé que le service n’avait enquêté sur aucune plainte contre Pornhub au cours des 10 années depuis l’adoption de la Loi sur la déclaration obligatoire par le Parlement. Selon cette loi, si un fournisseur de services Internet soupçonne que son service est utilisé pour commettre une infraction relative à la pornographie juvénile, il doit le signaler à la police. Selon le commissaire White, la GRC s’en remet à une agence de renseignements américaine pour savoir si la loi canadienne est respectée.


Selon M. Angus, le ministre libéral de la Justice doit répondre aux préoccupations des gens à savoir si les lois canadiennes protégeant les enfants seront appliquées. « Notre comité a entendu des témoignages concernant une avalanche de plaintes et d’allégations de contenu illégal et non consensuel sur les plateformes Mindgeek/Pornhub. S’il y a des accusations d’exploitations sexuelles d’enfants en ligne, le gouvernement libéral est-il prêt à appliquer la loi? Protégera-t-il ces victimes? Oui ou non? »

Le ministre David Lametti, le ministre de la Sécurité Bill Blair et la commissaire Lucki de la GRC viendront témoigner devant le Comité de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique le lundi 12 avril dès 11 h.


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